Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19 mars - Page 2

  • LES ANCIENS COMBATTANTS A VANVES RECHERCHENT LE CONSENSUS POUR MIEUX ASSURER LE TRAVAIL DE MEMOIRE

    A plus d’un mois des célébrations du 11 Novembre, l’une des associations d’anciens combattants, tenait son assemblée générale, dimanche dernier à l’hôtel de ville, en présence de Bernard Gauducheau, maire de vanves, Isabelle Debré, vice présidente du Sénat et du Conseil Départemental des Hauts de Seine, Marie Françoise Goloubtzoff maire adjoint chargé des associations patriotiques. Occasion pour Paul Hajder, son président de dresser un bilan des actions de l’année passée et des projets pour 2016-17 comme une visite du musée 1914-18 de Meaux par exemple, en dehors des cérémonies patriotiques…

    Daniel Noyer, son vice président a souhaité que les associations d’anciens combattants arrêtent de se chamailler sur la date du 19 Mars. « Cela créé une confusion chez les jeunes ! Et continuer à s’écharper sur une histoire de date, ce n’est pas rendre hommage à nos morts ! Que diraient ils, s’ils revenaient » s’est il interrogé. « Il faut se mettre dans la situation ces jeunes qui ont besoin d’une lecture  des événements simplifiés et que cela ne soit pas trop complexe surtout par rapport à des querelles de dates. 19 Mars/5 Décembre ne sont pas compréhensible ! Guerre d’Algérie, ils comprennent de quoi on parle » a ajouté Marie Françoise Goloubtzoff. « Il serait bon que l’on reconnaisse le massacre du 5 Juillet à Oran » a demandé Jean Claude Abecassis, président de l’Amicale des Pieds Noirs.  

    « J’ai beaucoup travaillé à l’unité des anciens combattants. C’est une bonne chose qu’elles soient proches à Vanves. Et que l’on essaie ainsi de faire participer le plus de vanvéens aux cérémonies patriotiques » a indiqué Bernard Gauducheau en constant que « le monde est plus incertain qu’il ne l’a été auparavant. On voit la fragilité des notre monde avec le terrorisme. Il fait que nous soyons mobilisés pour faire prendre conscience de la réalité du monde ». Isabelle Debré a  insisté sur le travail de mémoire et  d’éducation des jeunes plûtot que sur le devoir mémoire : « Depuis que je m’occupe des anciens combattants dans le département, j’associe toujours des enfants lorsque je dépose une gerbe ! » a-t-elle indiqué.

  • LENDEMAIN DE 19 MARS A VANVES : « LA CONCORDE PLUTOT QUE LA DISCORDE »

    Voilà 34 ans que l’amicale des Pieds Noirs est présente sur Vanves (photo d’un déjeuner sur l’eau le 14 Février dernier) et qu’elle tient toujours en mars sa traditionnelle assemblée générale suivie d’un couscous, comme ce fut le cas, Dimanche dernier. Mais cette année, elle prenait un caractère particulier au lendemain de  ce 19 Mars dont la commémoration par François Hollande au mémorial du Quai Branly a enfiévrée le débat politique et suscité l’indignation de la droite et de l’extrême, mais aussi des associations de rapatriés et de harkis. D’autant plus que c’était la première fois qu’un président de la République se déplaçait devant ce monument un 19 Mars. 

    « Il a pris le risque de relancer la polémique » a constaté Jean Claude Abecassis son président qui a repris les propos de Nicolas Sarkozy dans une tribune : « Pour qu’une commémoration soit commune, il faut que la date célébrée soit acceptée par  tous. Or chacun sait, qu’il n’en est rien, le 19 Mars reste au cœur d’un débat douloureux » en constatant que François Hollande a dit reconnaître toutes les souffrances de cette période. « Le 19 Mars n’était pas le début de la paix. Il y a eu la reconnaissance du massacre de la rue de Sisley qui s’est déroulée après dont les noms des victimes devraient être inscrits dans le mémorial  du Quai Branly. Pour la première fois, il y a eu reconnaissance du massacre d’Oran » a t-il indiqué en se réjouissant de la présence de Paul Ajder, président de la FNACA comme le maire : « On sait bien que rien ne peut faire oublier les souffrances.  Le fait que le président de la FNACA soit présent prouve l’ouverture de l’association » a constaté Bernard Gauducheau. Il est vrai que les relations avaient été très froides notamment lorsque Guy Janvier, alors maire de Vanves,  avait fait édifié le monument du 19 Mars sur le plateau inauguré le 19 Mars 2000, d’autant plus qu’il avait eu la malencontreuse idée de faire dessiner une barque, ce qui avaient fait hurler de rage certains rapatriés vanvéens. Mais le temps passant, et des élus jouant « la concorde plutôt que la discorde » comme l’a dit le maire, les choses se sont atténués, même entre la FNACA et l’UNC Vanves.

  • A VANVES LA FNACA TIENT UNE AG VRAIMENT OECUMENIQUE : LA CONCORDE PLUTOT QUE LA DISCORDE

    La FNACA de Vanves a réussit hier matin à organiser une assemblée générale oécuménique,  où pourtant il n’a été question que du 19 Mars qui divise les associations patriotiques. Avec la prouesse de réunir tout le monde jusqu’au président de l’amicale des Pieds Noirs de Vanves, Jean Claude Abecassis, pour la première fois présent. Majorité et opposition municipale étaient présent avec Bernard Gauducheau  (UDI) et ses adjoints Saimpert (UMP), Landois (UDI), Lacomére (UMP), Goloubtzoff (UDI), Roche (UDI), le conseiller général Guy Janvier (PS) avec V.Mathey,  JC Le Goff, le candidat du PS aux Municipales,  Antonio Dos Santos,  Claudine Charfe (FdeG/PC) et Lucile Schmid (EELV). Ainsi que l’UNC avec son président Paul Guillaud. Il est vrai que la FNACA avait choisi d’accueillir ses hôtes pour la première fois à l’hôtel de ville et non à la salle Panopée.

     

    Justement, l’un des premiers prendre la parole, a été Michel Judde, Président du CLAP (Comité Local des Associations patriotiques » qui a donné le clap d’ouverture de la partie publique de cette A.G. : « Je ne me mêle pas du fonctionnement de chaque association. J’essaie de coordonner et de faire en sorte que les associations patriotiques travaillent de plus en plus ensemble. Je fais parti de ceux qui ont œuvrés pour calmer les différents » a-t-il déclaré d’emblée en rappelant que « nous ouvrons un cycle de commémorations – 100 ans de la guerre 14/18, 70 ans de la victoire de 1944 – et à cette époque là, le sang qui coulait était de la même couleur pour tous. Nous sommes d’abord des hommes et des femmes du monde combattant. Nous n’avons pas le droit de faire bande à part. Et je souhaite que cela continue ».

     

    Il d’ailleurs reprit la parole un peu plus tard pour s’offusquer sur le fait que « depuis 1923, aucun gouvernement n’a touché au droit à réparation des anciens combattants. Or cette année, celui-ci a décidé d’abaisser son concours de 20%, ce qui a fait réagir l’ensemble des associations d’anciens combattants, jugeant inadmissible ce désengagement. Avec ce gouvernement, il faut être sans papier qu’ancien combattant » a-t-il conclu en indiquant que 600 000 anciens combattants sont concernés sur 3 millions.

     

    Comme à l’UNC, les adhérents et invités ont eu droit à leur (long) exposé historique  par Daniel Noyer qui a finalement retracé toute l’épopée Française en Algérie pour expliquer pourquoi ces anciens combattants de la FNACA restent attachés à cette date anniversaire du 19 Mars : « On ne va pas célébrer 1954 qui a marqué le début des événements, ni l’indépendance de l’Algérie qui est une affaire interne. Il reste la date du cessez-le-feu » a-t-il expliqué. Paul Hajder, président de la FNACA Vanves a alors parlé de ce mémorial AFN (Afrique du Nord) qui doit être édifié dans les Hauts de Seine d’ici 2014 à Nanterre et auquel participent de nombreuses communes dont Vanves. 474 noms devraient être inscrits dont les3 à 4 vanvéens recensés.

     

    Guy Janvier (PS) conseiller général a rappelé qu’il était un défenseur du 19 Mars après avoir faire des recherches pour forger son opinion, et réaliser cette stèle. « Il est évident que c’est la seule date que l’on peut retenir. Mais il ne faut pas que cette date soit source de conflits. Les algériens d’aujourd’hui souhaitent renouer des liens distendus, et nombre de français ont des liens avec ce pays qui dépassent ces événements des années 50/60. On se retrouve avec une grande communauté. Et c’est cela qu’il faut rebâtir » a-t-il expliqué en parlant de ce séjour effectué là bas au printemps dernier et du choix de Constantine comme capitale culturelle en 2015  « qui devrait être une occasion de resserrer ces liens ». Pour Bernard Gauducheau (UDI), « Il faut plutôt œuvrer à la concorde qu’à la discorde !  Ce qui nous faire vivre, c’est le vivre ensemble. On ne peut pas regarder l’avenir sans être ancré solidement dans la mémoire, pour construire un monde meilleur »a-t-il conclu.